De ADRS a ODRS: adecuación, flexibilidad y tecnología para el diseño de sistemas efectivos de solución de conflictos en masa

Abstract

La modernización de los medios de producción ha llevado a cambios y adaptaciones en toda la sociedad, que incluyen las relaciones sociales y, con esto, las interacciones jurídicas existentes. La globalización ha tenido una serie de consecuencias relevantes y correlacionadas, como reducción de las distancias, masificación de conflictos complejos, intensificación de las relaciones individuales, aumento de la rapidez en los procesos y diversificación de los medios digitales. La tesis trata el paso actual del sistema de justicia tradicional a un sistema de justicia innovado, en el que los paradigmas de la adecuación y de la colaboración se mezclan con los impactos de la tecnología en la cuarta revolución industrial, la revolución digital. El perfil adversarial de los procesos tradicionales se desplaza por la comprensión de que la vía tradicional no ofrece respuesta adecuada o en tiempo razonable a cualquiera de las partes. La colaboración y la cooperación, ya sea entre los actores o entre instituciones, pasan a ser indispensables para la construcción de soluciones efectivas, sobre todo en contextos de conflictos masificados. El proceso inerte que se prepara para tratar el conflicto da lugar a una especie de estructura hecha a la medida y adecuada al terreno, basada en técnicas de diseño de sistemas de resolución de disputas, de manera que hace posible el enfrentamiento de conflictos normativos y morales paradójicos, a contextos sociales complejos y a una fluidez comunicacional y relacional jamás vistas. Hay un creciente consenso sobre la idea de que el litigio tradicional ya no es adecuado para resolver un gran número de disputas ya que es muy lento, oneroso, ininteligible y fuera de sintonía con la sociedad digital, todo esto sin contar con la complejidad de las cuestiones debatidas, que ya no representan hipótesis de subsunción, sino paradojas a las cuales el Estado, y en él incluida la sociedad civil como un todo, está convocado a ofrecer respuestas satisfactorias y efectivas. Este escenario se agrava ante la realidad de las demandas en gran escala en que las partes no pueden hacer frente a la representación legal o también en el caso de una demanda de valor bajo o medio. La consecuencia es que los litigantes están cada vez más dirigidos al uso de procesos adecuados de solución de disputas – ADR, como son los programas de ombudsman y de mediación. Estos procesos están gradualmente adoptando herramientas de las Tecnologías de la Información y Comunicación - TIC para suministrar servicios. Considerando las demandas de una sociedad globalizada, compleja, líquida y digital, la tesis analiza el surgimiento de las ODRs como herramientas para solución de conflictos. Se utiliza una concepción ampliada de ODR, a fin de considerar desde las técnicas de resolución de disputas en las cuales las partes tengan control total del procedimiento hasta métodos en los cuales hay un tercero en el control del proceso y de este resultado –ya sea vinculante o no–. Son tratados los límites, potencialidades, desafíos y la normalización de la aplicabilidad de las ODRs y sus aspectos de accesibilidad, jurídicos y técnicos.

La modernisation des moyens de production a entraîné des changements et des adaptations dans toute la société, englobant les relations sociales et, partant, les interactions juridiques existantes. Après tout, la mondialisation a eu un certain nombre de conséquences pertinentes et connexes, telles que la réduction des distances, la densification de conflits complexes, l'intensification des relations individuelles, l'augmentation de la vitesse des processus et la diversification des médias numériques. La thèse aborde la transition actuelle du système de justice traditionnel à un système de justice innovant, où les paradigmes d'adéquation et de collaboration sont mélangés aux impacts de la technologie sur la quatrième révolution industrielle, la révolution numérique. Le profil contradictoire des litiges traditionnels est amené à comprendre que le processus ne fournit pas une réponse adéquate ou rapide aux parties. La collaboration, que ce soit entre acteurs ou entre institutions, devient indispensable pour la construction de solutions efficaces, en particulier dans des contextes de conflits de masse. Le processus inerte cède le pas à une procéduralisation, une sorte d’architecture sur mesure adaptée au terrain et reposant sur des techniques de conception de systèmes de règlement des litiges, permettant de faire face aux conflits normatifs et morales paradoxales, à des contextes sociaux complexes et à une fluidité de la communication et des relations jamais vue auparavant. Comme mentionné précédemment, il est de plus en plus reconnu que les litiges traditionnels ne sont plus adaptés pour résoudre un grand nombre de conflits, car ils sont très lents, coûteux, inintelligibles et en décalage par rapport à la société numérique, sans parler de complexité des questions débattues, qui ne représentent plus des hypothèses de subsumption, mais des paradoxes auxquels l’État, et notamment la société civile, est appelé à apporter des réponses satisfaisantes et efficaces. Ce scénario est encore aggravé par une réalité de demandes à grande échelle dans lesquelles les parties ne peuvent se permettre une représentation légale ou aussi dans le cas d’une demande de valeur faible ou moyenne. La conséquence est que les parties au conflit sont de plus en plus concentrées sur l'utilisation du règlement adéquat des litiges - tels que l'ombudsman et les programmes de médiation. Ces procédures adoptent progressivement des outils TIC pour fournir des services. Considérant les exigences d'une société mondialisée, complexe, liquide et numérique, la thèse analyse l'émergence des ODR en tant qu'outils de résolution des conflits. Cette thèse utilise la conception plus large de l'ODR pour prendre en compte non seulement les techniques de résolution des litiges dans lesquelles les parties contrôlent pleinement la procédure, mais également les méthodes dans lesquelles une tierce partie neutre contrôle la procédure et son résultat - contraignant ou non. Les limites, les potentialités, les défis et la normalisation de l'applicabilité des ODR et de leur accessibilité, ainsi que des aspects juridiques et techniques sont abordés.

The modernization of the means of production has led to changes and adaptations throughout society, encompassing social relations and thus existing legal interactions. After all, globalization has had numerous relevant and correlated consequences, such as a reduction in distances, the massification of complex conflicts, the intensification of individual relationships, the speed of processes and the diversification of digital media. This thesis addresses a current shift from the traditional judicial system to an innovative justice system, where the paradigms of adequacy, collaboration, and technology impact on the fourth industrial revolution, a digital revolution. The adversarial profile of traditional processes is moving to the understanding that the traditional pathway does not provide a timely nor adequate response to either party. Collaboration, cooperation, whether between actors or between institutions, becomes indispensable for the construction of effective solutions, especially in the context of mass conflicts. The process inherent in preparing conflict handling gives rise to a kind of tailor-made architecture that is appropriate to the field, based on the technique of designing dispute resolution systems, in a way that enables to face normative and paradoxical morals, a complex social context, and a communicational and relational fluidity never seen before. As previously said, there is a growing recognition that traditional litigation is no longer suited to resolving a large number of disputes, given that they are very slow, costly, unintelligible and incompatible with a digital society, not to mention the complexity of the questions discussed, which no longer represent hypotheses of subscription, but paradoxes for which the state, and include a civil society as a whole, is called upon to offer satisfactory and effective answers. This scenario is still aggravated by a reality of large-scale demands, as the parties cannot present a legal presentation or any case of a low or medium demand. The consequence is that disputants are increasingly focused on using ADR dispute resolution processes as ombudsman and mediation programs. These processes are gradually adopted ICT tools to provide services. As demands of a globalized, complex, liquid, and digital society, this thesis analyses the development of ODRs as tools for conflict resolution. In this case, an expanded concept of ODR is used in order to consider not only dispute resolution techniques and which components have full control of the procedure to methods in which there is a third process and outcome control - either binding or do not. The limits, potentialities, challenges, and standardization of the applicability of ODRs and their accessibility, legal and technical aspects are addressed.